L'historique de la race aubrac
18 ème siècle
L’Aubrac peuple déjà les montagnes volcaniques du Sud Massif-Central.
Une première sélection des animaux est alors engagée par les religieux du monastère du village emblématique du plateau : Aubrac.
19 ème siècle
La Révolution et l’époque Napoléonienne mettent un frein à la sélection de la race.
1893
Création du Livre Généalogique (recueil)
et début du véritable travail d’amélioration de la race.
Début du 20 ème siècle
L’âge d’or de la race.
Race mixte par excellence, utilisée à plusieurs fins : travail / lait / viande.
Présente sur le sud et l’est du Massif-Central jusqu’au pays Méditerranéen.
1930
Premiers signes du déclin de la race avec la fermeture de nombreux burons.
L’activité lait (fromage) devient de moins en moins rentable (augmentation du coût de la main d’œuvre) et les conditions difficiles de travail ne séduisent plus.
Sortie de la seconde Guerre Mondiale
Développement de la mécanisation avec le plan Marshall.
L’activité travail (traction par des bœufs Aubrac) disparait elle aussi.
Les éleveurs se replient sur la production de viande
pour ne pas voir l’Aubrac s’éteindre.
1955
Début de la production de jeunes mâles destinés à l’engraissement en Italie.
Années 1960
Développement de la pratique du croisement (taureau spécialisé viande, le plus souvent Charolais, sur femelle Aubrac). Rémunérateurs, ces produits croisés conduisent à une politique de croisement qui se généralise et qui met en péril le patrimoine génétique Aubrac.
Les éleveurs sont tentés d’utiliser comme reproducteurs des animaux issus de ces croisements. Le nombre de génisses pures Aubrac chute alors fortement.
L’avenir de la race Aubrac est ainsi menacé. Mais les conditions pédoclimatiques difficiles du plateau de l'Aubrac y rendent compliqué l'élevage d'autres races.
1979
Création de l’Union Aubrac, association d’éleveurs refusant de voir la race s’éteindre
et convaincus de ses qualités.
L’Union Aubrac prend la gestion du Livre Généalogique et a pour but de relancer la race Aubrac, race allaitante rustique orientée vers la production de broutards à destination de l’Italie.
1980 - 1993
Le renouveau de la race.
1980-1985 : Programme de relance
1986-1988 : Programme d’amélioration
1989-1993 : Programme de développement
Principaux objectifs : Rétablir un cheptel d’animaux Aubrac purs
alliant qualités maternelles, aptitudes bouchères
et capacité de valorisation des espaces herbagers difficiles.
Un outil : La Station d’Évaluation raciale de La Borie du Griffoul.
1994
Un bilan positif. La race compte 62 000 femelles,
alors qu’il n’y en avait plus que 56 000 au plus bas en 1980.
1997
Investissement de l’Union Aubrac dans une Station nationale d’Évaluation raciale
plus moderne : La Borie de l’Aubrac à Saint-Chély d’Aubrac.
Années 2000
Une expansion sans précédent qui se poursuit aujourd’hui.
Solidement installée dans son Berceau d’origine (Aveyron, Cantal, Lozère),
la race se développe progressivement dans les départements limitrophes
puis partout en France.
Les effectifs franchissent la barre des 100 000 vaches en 2000
et passent celle des 200 000 vaches en 2017.