L’Aubrac, quelles productions ? Quels impacts sur le territoire ?
Les productions majoritaires en race Aubrac
Elles se divisent en 3 catégories, la voie mâle / la voie femelle / les réformes.
La voie mâle : une production de broutards à l’export
97 % des mâles nés chaque année sont exportés (principalement en Italie) en tant que broutards :
- Les broutards « au sevrage » : mâles maigres (non engraissés), pure race, de 8-10 mois, sevrés naturellement, de 380-400 kg vifs.
- Les broutards « repoussés » : mâles maigres, pure race, de 13-15 mois, sevrés naturellement puis nourris aux fourrages grossiers (herbe/foin), d’environ 500 kg vifs.
- Les broutards « croisés » : mâles maigres, de mère Aubrac et de père le plus souvent Charolais, présentant la plupart du temps une meilleure conformation et un poids plus élevé au même âge.
3 % des mâles nés chaque année sont destinés à la reproduction (mâles purs).
La voie femelle : un équilibre entre boucherie et reproduction
50 % des femelles nées chaque année sont destinées à la boucherie (France) ou à l’export en tant que broutardes :
- Les broutardes « au sevrage » : femelles maigres, pure race (ou croisées), de 8-10 mois, sevrées naturellement, de 280-340 kg vifs (légèrement plus lourdes et plus conformées pour les croisées).
- Les génisses « grasses » de boucherie : femelles pure race ou croisées, gardées jusqu’à 2-3 ans, engraissées sur l’exploitation en majorité avec de l’herbe ou du foin, de 300 à 450 kg carcasse.
Sous réserve de répondre au cahier des charges, les femelles croisées Aubrac-Charolais peuvent être valorisées via la filière de qualité IGP Fleur d’Aubrac.
50 % des femelles nées chaque année sont destinées à la reproduction (femelles pures) pour le renouvellement annuel et l’accroissement de la race.
Les réformes : le maintien de la valeur ajoutée localement
3/4 sont des vaches grasses, finies, de 370 à 410 kg carcasse, engraissées principalement à l’herbe et au foin sur l’exploitation.
Sous réserve de répondre au cahier des charges, ces vaches grasses pure race Aubrac peuvent être valorisées via la filière de qualité Label Rouge Bœuf Fermier Aubrac.
1/4 sont des vaches maigres, herbagères, vendues pour engraissement.
Dans la plus grande majorité des élevages Aubrac, la période de vêlage est adaptée au cycle de pousse de l’herbe. L’augmentation des besoins alimentaires – liée à l’allaitement des veaux – correspond donc à la période où l’herbe est en abondance.
Les animaux Aubrac sont élevés au grand air, dans des systèmes respectueux de l’environnement et maintenant les paysages ouverts. Ces systèmes sont basés sur des ressources herbagères (herbe / foin) non concurrentielles de l’alimentation humaine et véritables puits à carbone.
Il en résulte une viande Aubrac saine et goûteuse, issue d’animaux qui mangent de l’herbe tous les jours de leur vie.
L’impact de la race Aubrac sur son territoire
Véritable moteur de l’économie locale, la race Aubrac est une des activités économiques majoritaires sur son territoire d’origine. Les éleveurs Aubrac génèrent, à eux seuls, 275 millions d’euros de chiffre d’affaire annuel (en 2018).
Maintenant les paysages ouverts, l’élevage Aubrac rend les territoires ruraux vivants et dynamiques et assure localement le commerce, le tourisme, la scolarité … grâce à ses nombreux emplois directs et indirects.